AMAP Les Paniers de la Pierre aux Fées

Samedi sous le soleil, le collectif a résumé le résultat de notre enquête d'évaluation sur la culture en bio de l'AMAP.

Il y eut beaucoup de visites mais peu d'adhérents, ce qui est dommage car il y avait plein de choses à découvrir, surtout en suivant Jean-Pierre dans sa visite du domaine assortie d'anecdotes choisies. Il y avait aussi Magali et son exemple de lombri-compost et les mômes s'éclataient un max dans les bottes de paille...

L'évaluation a révélé une rassurante conformité aux cahiers des charges bio, avec quelques points d'amélioration pour lesquels nous suivront l'évolution des producteurs ou envisagerons une mise en place par les adhérents. C'est le cas pour un projet de plantation de fleurs et arbustes.

En effet, Nature et Progrès stipule 5% des surfaces de l'amap dédiées à la biodiversité, c.à-d. un havre de paix pour les insectes pollinisateurs ou les prédateurs des pucerons etc, que nous pourrions mettre en place.

Cela vous tente? proposez-vous pour une journée de plantage!

Si vous n'avez pas utilisé vos aubergines, essayez cette recette communiquée par Mado trouvée sur "cuisine.journaldesfemmes.com", Nadia Malka.

Préparation 5mn. Cuisson 15 mn, facile. Pour 3 personnes.

3 aubergines, 2 gousses d'ail, 2 cuillers à soupe. de jus de citron, 2 c.s. d'huile d'olive, 1 cuillère à café de cumin, 1 c.c. de paprika, 1/2 c.c. de poivre, sel.

Lavez les aubergines et épluchez-les. Coupez en petits dés et mettez-les dans une cocotte minute (ou cuisson à la vapeur) avec le sel.

Couvrez d'eau et faites cuire à couvert pendant 15 min. Egoutez et mettez dans une sauteuse avec l'huile d'olive. Mettez les épices et l'ail haché. Continuez la cuisson en écrasant avec une fourchette les morceaux jusqu'à évaporation complète de l'eau. Remuez de temps en temps. 

Versez le jus de citron et laissez encore 5 min. sur le feu en remuant.

Quelques nouvelles de la terre où poussent nos légumes: Avec toutes ces pluies accompagnées de chutes de température, l'humidité a stagné sur un sol plat et argileux. Plusieurs légumes s'en sont bien sortis et nos paniers restent très corrects (votre avis nous intéresse) et en tout cas meilleurs qu'en 2013!

Côté difficultés, Frieda, JP et Ludo sont les premiers désolés de ne pas pouvoir vous livrer toute la diversité des légumes prévus, plantés mais pas toujours arrivés à maturation. Ils font pourtant le MAXIMUM pour déjouer les surprises climatiques:

PATATES: On cherche une meilleure machine pour ramasser les patates. La nôtre ne ramasse que les grosses mais il en existent qui ramassent aussi les petites. On va trouver... On a ressemé des patates en juillet.

CAROTTES: La première plantation de carottes en a donné des petites, tandis que les secondes, que vous receviez vendredi, sont grosses mais commencent à pourrir.

TOMATES: On a du mildiou depuis samedi, surtout au fond des serres, une nouvelle qui fait chuter le moral de Frieda. La variété Coeur de boeuf tombe un peu prématurément des tiges, et les Roses de berne jaunissent, on cherche encore la cause. Vous avez tout de même eu de belles tomates et vous trouverez toutes les infos sur la fabrication des conserves sur le site lapierreauxfees.com

CHOU-FLEURS: Il n'y en aura pas à cause de la pluie. BROCCOLI & ROMANESCO: plantés pour l'été seront aussi absents cet été. On en a ressemé pour cet automne. COURGES: Elles sont toujours en fleurs! Pas de récolte en vue pour le moment ou alors beaucoup moins que prévu. BETTERAVES ROUGES: Elles sont petites mais vont mieux que l'an passé. CHOURAVE: Ils ont été semés maintenant, comme normal pour cet automne.

OIGNONS: Sont beaux mais ils pourrissent, on les a donc récoltés et mis à sécher dans une serre, ce qui fait 3 jours de travail en plus. Ils risquent de ne pas très bien se conserver, donc à manger pas trop tard.

SALADES: Les chaud-froids les ont mises en dormance. Résultat elles sont un peu petites et plus dures que d'habitude. ECHALOTTES & AIL: sont petits mais ça va. CARDONS: ça va. COURGETTES: il y en a mais moins que prévu. HARICOTS: sont en retard à cause de la pluie. 

CE QUI VA BIEN:  POIREAUX vont bien pour le moment, les CELERI sont pas vilains, les COTES DE BETTE & CONCOMBRE, AUBERGINE, POIVRON en retard mais vont bien. Les EPINARDS devraient arriver bientôt, plantés spécialement tôt pour que vous ayez de la verdure durant cette période un peu inhabituelle.

PORTES OUVERTES de notre AMAP + pique-nique + Visite du domaine sont programmés pour les 20-21  septembre 2014. Samedi 20 sauf pluie, auquel cas la journée est repoussée au lendemain. 

Venez découvrir, amenez vos amis et voisins, participez avec une activité qui vous tient à coeur (musique, cuisine...).

Pour la visite du domaine, nous cherchons un(e) caméraman.

Nouveau: La Pierre aux Fées soutient désormais l'association TERRE DE LIENS, qui aide des paysans à s'installer en bio en France. La charte des AMAPs stipulant que la solidarité fait partie de notre démarche, le collectif a trouvé normal de soutenir une association en rapport avec nos activités. Terre de Liens a été sélectionnée:

Des scientifiques nous défendent

Un petit livre qui répond à plein de questions qu'on peut se poser sur la bio et finit avec 30 recettes bio à 1 € 20 par personne !

Il est écrit par un biochimiste, un ingénieur agronome et un ingénieur conseiller en bio.

Morceaux choisis: 

"En 2011, l'agriculture biologique en France c'est: 4% des agriculteurs (20600 exploitations), 3,1 % de la surface agricole (845000 ha) et 2% du marché alimentaire (3,4 mia d'euros)". "La France reste très en retard, loin derrière l'Autriche (20% de la surface agricole), la Suisse (12%), l'Italie (8%) et même derrière la moyenne européenne (4,7%)", car de "puissants lobbys organisent la désinformation".

Manger bio coûte plus cher? vous trouverez non-seulement des réponses mais aussi 30 recettes bio à 1,20€ par personne ! 

Les produits bio sont réputés plus chers car "les rendements sont généralement inférieurs à ceux du conventionnel. La bio exige plus de main-d'oeuvre (désherbage) et les exploitations étant plus petites et dispersées, les économies d'échelle sont plus difficiles".

"En revanche, les produits bio ont de plus fortes teneurs en éléments nutritifs, composés phénoliques et antioxydants (jusqu'à 25%). De plus, les fruits non pelés gagnent 25 à 50% de leurs vitamines, contenues dans la peau". Enfin "le prix caché des aliments conventionnels ne tient pas compte des maladies qu'ils provoquent ni de la baisse de fertilité des sols" car ces coûts ne sont pas intégrés.

"Contribution au réchauffement climatique, dégradation des sols, de la qualité de l'eau et perte de biodiversité sont les conséquences plus ou moins irréversibles de l'utilisation de nitrates et de pesticides".

"Les industriels préfèrent la farine blanche, qui se conserve mieux, le sucre blanc ne risque  pas de donner trop de goût aux mets et les huiles raffinées sont plus stables et inodores. Ces trois produits permettent de composer toutes sortes de plats auxquels il suffit de rajouter des arômes artificiels. Quoi rêver de mieux?"

"Dans les pays industrialisés, la concentration en spermatozoïdes du sperme humain a été divisée par deux au cours des cinquante dernières années."

"Les enfants mangent et boivent beaucoup plus par rapport à leur poids que les adultes; il est donc normal que leur urine renferme 2 à 3 fois plus de métabolites de pesticides organophosphorés que celle des adultes". Bref ils subissent plus que nous l'agro-chimie.

"En bio les contaminations sont très rares et les résidus de pesticides se trouvent en doses infîmes. Pour les fruits, de loin les plus pollués en conventionnel, on trouve 24 fois moins d'échantillons bio contaminés que d'échantillons conventionnels." "Une enquête réalisée en Allemagne a conclu qu'il y avait 150 fois moins de pesticides dans les fruits bio que dans les conventionnels et 70 fois moins dans les légumes!"

"Du fait de l'augmentation de la teneur du sol en matière organique, riche en carbone, la conversion à la bio permet de stocker environ 400 kg de carbone, soit 1500 kg de CO² par hectare et par an."

Edition Terre Vivante, 5 € au Satoriz.